Etaient notamment présents les Maires et Représentants des villes d’Abidjan, de Bordeaux, de Brazzaville, de Casablanca, de Cotonou, de Dakar, de Douala, de Genève, de Huê, de Lausanne, de Libreville, de Marseille, de Marrakech, de Montréal, de Namur, de Nouakchott, de Phnom Penh, de Port-Louis, de de Québec, de Yaoundé, membres du Bureau de l’AIMF, ainsi que ceux de Covè, de Gitega, de Grand Bassam, de Terrebonne…
Ces journées d’échanges ont mis en avant la coopération et la solidarité portée par les autorités locales en Francophonie, et la détermination des élus locaux à avancer ensemble face aux grands défis de notre époque
Depuis 45 ans, les Maires et Responsables des collectivités locales francophones ont construit en s’appuyant sur l’Association Internationale des Maires Francophones, une coopération internationale particulièrement innovante et utile. Ils ont bâti des relations structurées, durables et équilibrées.
Des partenariats qui permettent de nourrir l’écoute et le dialogue par-delà les crises, de fédérer les compétences et les moyens, de mobiliser des partenaires extérieurs pour pouvoir soutenir les projets structurants des territoires sur des questions au cœur des préoccupations quotidiennes des habitants des villes francophones : la réponse au défi climatique, l’égalité femmes hommes, l’accès à l’eau et à l’assainissement, le développement économique…
Cette coopération utile et de terrain construite entre les villes de l’espace francophone a aujourd’hui valeur d’exemple dans le monde. Elle est une vraie force pour la Francophonie, comme l’est la Diplomatie des villes que développent les Maires et Responsables locaux, en complémentarité avec celle des Etats.
La rencontre de l’Association Internationale des Maires Francophones sera l’occasion de faire connaître la force de l’action des collectivités locales, pour renforcer les échanges et la solidarité dans l’espace francophone. Elle devra aussi permettre de porter le plaidoyer des Maires auprès des Chefs d’Etat et de gouvernement, pour soutenir la Diplomatie des villes, mais aussi pour mettre l’Urbanisme à l’agenda de la Francophonie.
La rencontre du mois d’octobre s’est articulée autour de plusieurs temps forts :
Les Maires de capitales et métropoles francophones réunis pour la 102ème réunion du Bureau de l’AIMF
Une Conférence internationale de haut niveau sur l’Urbanisme en Francophonie
Participation des Maires au Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement
Les villes et l’AIMF mobilisées pour le Festival de la Francophonie
Le Bureau de l’AIMF, renouvelé en mai 2024 à l’occasion de la 44ème Assemblée générale tenue à Lausanne, s’est retrouvé le 3 octobre 2024 sous la présidence de Mme Anne Hidalgo, Maire de Paris.
Au lendemain du Sommet de l’Avenir organisé par les Nations Unies et à la veille du XIXème Sommet de la Francophonie, cette rencontre institutionnelle a notamment permis de faire le point sur les démarches engagées par les villes auprès des Organisations internationales en faveur d’un multilatéralisme inclusif, à la hauteur de leur rôle dans le dialogue international et l’Agenda du développement.
En ces temps marqués par une aggravation préoccupante des crises et des conflits, les Maires et représentants des autorités locales ont exprimé toute leur solidarité avec les habitantes et les habitants des villes qui en sont les premières victimes, et ont eu un message particulier envers la population du Liban et de l’ensemble du Moyen-Orient.
Le Bureau a validé le calendrier de l’AIMF pour une année 2025 autour du fil rouge de la résilience urbaine :
Rencontre fin janvier à Nouakchott (Mauritanie) pour la mise en place d’un programme dédié au Sahel ;
Congrès 2025 de l’AIMF à Huê (Vietnam) sur les enjeux du patrimoine, du tourisme durable et du changement climatique ;
Plaidoyer pour le soutien aux villes engagées dans la lutte contre les dérèglements climatiques et l’accès des collectivités locales à la finance climat, alors que 2025 sera marquée par le 10ème anniversaire de la COP21 de Paris, par le Sommet mondial pour la sauvegarde des océans à Nice, et par la COP30 de Bélèm.
Comme il le fait deux fois par an, le Bureau a par ailleurs statué sur l’appui apporté via le Fonds de coopération de l’AIMF aux projets portés par les villes. Ce sont ainsi 1,3 million de financements qui ont été attribués pour soutenir 14 programmes structurants mis en œuvre par les collectivités locales de 11 pays pour développer l’agriculture urbaine, l’accès à l’eau, l’énergie solaire, pour prévenir les violences basées sur le genre, pour développer le sport et la culture… Plus de 3 millions d’habitantes et d’habitants des villes francophones bénéficieront de ces programmes.
Rencontrer, apprendre, se loger, produire, se déplacer, se cultiver… toutes ces fonctions de la ville sont influencées par les choix d’urbanisme. Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont montré au monde comment nous pouvons repenser la ville et la transformer pour la rendre plus humaine, plus inclusive, plus ouverte, comment nous pouvons aligner les projets d’une ville comme Paris avec les objectifs du développement durable et les enjeux climatiques.
Parce que les villes sont ces espaces où vivra demain plus de 70 % de la population mondiale, il est essentiel que la Francophonie dans la diversité de ses acteurs inscrive l’urbanisme à son agenda.
La Francophonie doit porter une ambition pour les villes durables de demain. Elle doit pouvoir promouvoir un urbanisme à l’image de ses valeurs. Un urbanisme respectueux des climats et des cultures, attaché à la liberté, à la connaissance, au progrès, attentif enfin aux questions climatiques et environnementales, et au respect de la biodiversité. Elle peut mobiliser des expériences, des territoires, des techniques, des valeurs, mais aussi des femmes et des hommes capables de relever le défi le plus important de l’histoire de l’humanité.
La Conférence internationale organisée les 2 et 3 octobre par l’AIMF et l’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement et en Urbanisme (APERAU), dans le cadre de l’initiative Urbanisme en Francophonie a porté ces débats au plus haut niveau. Elle a mis autour de la table les Maires de capitales et métropoles francophones, des architectes et urbanistes internationalement reconnus, des universitaires, mais aussi des Ministres en charge de l’urbanisme.
Cette conférence a aussi fait une large place aux jeunes. Quinze jeunes professionnels de la fabrique urbaine sont venus présenter leur Plaidoyer et leurs attentes pour la Ville de demain. Par ailleurs, 6 équipes d’étudiants en école d’urbanisme, d’architecture, de paysage ou d’ingénieur, lauréates d’un Appel à projet qui a mobilisé 90 équipes candidates sont venues présenter, à travers des créations graphiques, leur vision de villes vivables et accueillantes en 2050.
En écho à ce temps centré sur l’urbanisme, et dans la perspective de la COP 30 de Belém, la Ville de Paris, l’AIMF et Cities 4 Forests ont organisé également, le 5 octobre, un temps d’échange et de travail sur la préservation des forêts et la biodiversité.
En 1995, l’AIMF a été officiellement reconnue comme étant l’un des 4 Opérateurs de la Francophonie. A ce titre, les Maires entendent contribuer pleinement à construire une Francophonie institutionnelle qui s’appuie sur la diversité des acteurs qui la composent.
Ils sont déterminés à poursuivre le travail pour une Francophonie qui travaille toujours plus étroitement avec les autorités locales, pour faire vivre le multilatéralisme et pour atteindre les Objectifs de Développement Durable, en s’appuyant sur l’action locale. C’est ce message qu’ils sont venus porter auprès des Ministres des affaires étrangères réunis en Conférence ministérielle le 3 octobre, par la voix de Mme Fatimetou Abdel Malick, Présidente du Conseil régional de Nouakchott et Vice-Présidente de l’AIMF.
A l’occasion du XIXème Sommet de la Francophonie, les Maires et responsables locaux ont également adressé une Déclaration à l’attention des Chefs d’Etat et de gouvernement pour rappeler leur engagement, mais aussi leurs espoirs pour la Francophonie de demain.
L’AIMF et ses villes membres seront également pleinement engagées pour faire vivre le Festival de la Francophonie en France. Les villes de Nantes et Bordeaux accueilleront ainsi fin septembre, leurs homologues pour des rencontres thématiques sur les enjeux de l’Intelligence artificielle d’une part, sur la transition économique et écologique d’autre part. L’AIMF sera présente au Village de la Francophonie et organisera des activités dans le cadre des Journées d’octobre du Festival de la Francophonie.
