Dans l’objectif d’atteindre la cible de zéro déchet d’ici 2030 prévue au Plan directeur de gestion des matières résiduelles (PDGMR), la Ville de Montréal a adopté le plus ambitieux règlement d’interdiction des plastiques à usage unique en Amérique du Nord.
Suppression des plastiques à usage unique : le point sur la nouvelle étape du 28 mars 2023
Ce règlement municipal est entré en vigueur ce mardi 28 mars 2023 à Montréal. Après les sacs (interdits depuis le 27 septembre 2022), il vient interdire l’utilisation de plastiques à usage unique : verres, bâtonnets à mélanger, pailles et autres ustensiles figurent parmi les objets qui seront interdits. Il s’applique également aux produits en polystyrène ou en plastique compostable, qu’ils soient utilisés sur place dans les restaurants ou dans les commandes à emporter, à la seule exception des barquettes pour la viande et le poisson crus.
À partir d’aujourd’hui, certains articles de plastique à usage unique sont interdits à Montréal.
Participez au mouvement vers une ville verte! Réduire à la source nous offrira le plus grand gain pour l’environnement. 🌎#polmtl #MTLsansPlastique pic.twitter.com/JjXqn6U06N
— Valérie Plante (@Val_Plante) March 28, 2023
Le règlement a été adopté il y a 18 mois et s’applique aux 19 arrondissements de la Ville de Montréal. Les responsables estiment ainsi que quelque 8400 entreprises sont touchées. Les arrondissements mène une campagne auprès des commerces, des écoles et de la population en général sur cette nouvelle étape.
A propos du règlement municipal
Le règlement municipal interdit les articles qui servent à emballer ou consommer un aliment et qui ne sont utilisés qu’une seule fois et prohibe leur distribution dans les commerces alimentaires et restaurants de Montréal, que ce soit pour une consommation sur place, une commande à emporter ou une livraison.
Les inspecteurs pourront donner un avertissement lors de la première visite, mais à partir de la deuxième infraction, les commerçants s’exposent à des amendes allant de 400 $ à 4000 $. Il existe certaines exceptions, notamment pour les groupes à but non lucratif, comme les associations caritatives, et les organisations qui livrent des repas aux personnes vulnérables.
Marie-Andrée Mauger, membre du comité exécutif de la Ville responsable de la transition écologique, indique que : « Montréal fera preuve d’une certaine indulgence pour permettre aux commerçants d’écouler leurs stocks plus anciens« . Elle ajoute : « Nous devons respecter les limites des écosystèmes. Si tout le monde vivait comme nous à Montréal, il faudrait quatre planètes pour supporter le rythme auquel nous consommons les ressources« . Elle rappelle enfin que le seul lieu d’enfouissement de la métropole atteindrait sa capacité en 2029 et qu’il n’y avait donc pas d’autre option que de réduire les déchets à la source.
Pour aider à la transition, plusieurs outils pratiques sont disponibles sur le Guichet unique pour la transition alimentaire (GUTA). Ce site web propose un répertoire des solutions de rechange aux articles interdits, un guide des bonnes pratiques et il référence plusieurs organismes d’accompagnement.