Dans une démarche de ville décarbonée, les déplacements aériens des élus et employés de la Ville de Québec dans le cadre de leurs fonctions seront dorénavant compensés par l’achat de crédits carbone. La municipalité les achètera pour une valeur d’environ 5000 $ par an afin de compenser les émissions polluantes des vols en avion effectués lors de missions à l’étranger.
La décision de compenser financièrement les émissions de gaz à effet de serre dû aux déplacements aériens d’élus et d’employés de la ville, a été prise par les élus en août dernier. La municipalité devait compléter l’analyse afin de déterminer la meilleure option possible pour compenser au mieux ces déplacements. Elle a ainsi opté pour le programme Carbone Scol’ERE qui relève de la Coop FA. Celle-ci est un organisme à but non lucratif, œuvrant dans le domaine de l’éducation, de l’écocitoyenneté et de la compensation volontaire partout à travers la province.
Cette mesure compensatoire s’applique à la fois aux élus et aux fonctionnaires de la Ville, appelés à l’occasion à se rendre à l’extérieur de la province et du pays. L’avion est le moyen de transport « le plus polluant » mais son utilisation est « parfois inévitable ».
Soucieuse de compenser ses actions polluantes, la Ville rappelait alors qu’elle avait adhéré à la Déclaration de Paris en 2021 et qu’elle avait adopté sa propre stratégie de développement durable. Elle disait aussi s’appuyer sur le rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui conclut « il ne nous reste que trois ans pour plafonner les émissions» de GES mondiales.
La ville estime que ce programme est le plus avantageux pour elle puisque la totalité des sommes provenant de la compensation carbone de la Ville, excluant les frais administratifs, sera attribuée à des projets éducatifs sur le territoire de la ville : « Dans le cadre du programme, des ateliers d’éducation et de sensibilisation sont organisés dans les écoles primaires au sujet du développement durable et de la lutte contre les changements climatiques. Les sommes qui seront versées à l’organisme seront utilisées pour la réalisation de projets d’éducation à l’écocitoyenneté sur le territoire de la ville ».
De plus, l’organisme en question travaille déjà avec la municipalité dans le cadre de son chantier Mobilisation collective du Plan de transition et d’action climatique 2021-2025. Québec juge que le prix des crédits carbone compensatoires est avantageux comparativement aux autres programmes de compensation.
Selon les informations rendues publiques, les déplacements aériens des représentants de la Ville ont entraîné l’émission de 185 tonnes d’équivalent CO2 en 2022. Avec le programme Carbone Scol’ERE, leur coût de compensation sera de 4 833,86 $ avant taxes. La ville s’attend à verser une somme équivalente d’environ 5000 $ par an, au cours des prochaines années.