En amont du Sommet de la Francophonie de Djerba, les Maires francophones se retrouveront à Tunis du 16 au 18 novembre pour la 97e réunion du Bureau de l’AIMF, à l’invitation de Mme Souad Ben Abderrahim, Maire de Tunis et Vice-Présidente de l’association.

Trois journées d’échanges qui mettront en avant le rôle central des élus locaux pour la Francophonie de demain et l’impact des initiatives concrètes qu’ils mènent en lien avec la société civile.

Au cœur des travaux : diplomatie des villes, dialogue régional, égalité femmes-hommes, rôle des diasporas élues locales et appui aux coopérations décentralisées dans l’espace francophone.

La rencontre de l’AIMF à Tunis a rassemblé plus de 170 participants : Maires membres du Bureau de l’AIMF parmi lesquels celles et ceux de Paris, Tunis, Abidjan, Liège, Nouakchott, Québec, Bamako, Bordeaux, Brazzaville, Cotonou, Douala, Genève, Marrakech, Marseille, Nice, Port-Louis, Rabat; élus locaux de Tunisie et de la diaspora tunisienne élue locale ; femmes entrepreneures du Maghreb.

9,2 M€ en appui aux projets des villes, adhésion de Kyiv : les décisions du Bureau

Comme il le fait deux fois par an, le Bureau de l’AIMF, réuni le 18 novembre sous la Présidence de la Maire de Paris Mme Anne Hidalgo, a statué sur l’attribution de subventions aux actions portées et mises en œuvre par les villes.

 

Des subventions qui rendront possible un investissement global de 9.2 M€ (fonds propres et partenaires), avec un impact direct sur la vie de 5 M d’habitants. Les programmes appuyés concerneront plus particulièrement le développement économique des territoires, les services rendus aux citoyens et l’égalité femmes-hommes. En Tunisie, seront appuyées la création d’un incubateur de start-ups à Tunis et la réhabilitation du Centre Bab Jedid pour l’animation sociale à Sousse. Autre acte fort, le Bureau a donné un avis favorable à l’adhésion à l’AIMF de la ville de Kyiv, capitale de l’ Ukraine, Etat observateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Elus locaux et société civile : forces vives de la coopération internationale dans un monde en crise

Acteurs de terrain, les élus locaux sont le chainon irremplaçable de la relation avec et entre les sociétés civiles. Avec elles, ils apportent des réponses au besoin d’un dialogue et d’une coopération qui s’expriment dans la vie quotidienne. Une illustration de la force de cette dynamique a été donnée à travers deux journées de travaux.

Le 16 novembre, la rencontre des élues locaux avec les femmes leaders du Maghreb a porté sur « La promotion du genre dans le processus de développement local ». Ouverte par le Secrétaire général de l’UMA SEM Taïeb Baccouche, elle était organisée en partenariat avec le Réseau des Femmes Leaders du Maghreb, qui a mobilisé des participantes venues d’Algérie, de Libye, du Maroc, de Mauritanie et de Tunisie, et avec l’appui de l’Union européenne. Cette rencontre a illustré de manière concrète la force du partenariat entre les villes et la société civile pour faire vivre le dialogue régional. A cette occasion a été organisée une mise en lumière du patrimoine de la ville, mettant en valeur les femmes qui ont contribué à la construction de la Tunisie.

Le 17 novembre, l’AIMF a organisé pour la 1ère fois un échange sur le rôle des diasporas élues locales pour dynamiser les coopérations de ville à ville. Centrée sur la Tunisie, cette rencontre a mis en présence des élus locaux de la Tunisie, et des élus locaux issus de la diaspora tunisienne en Allemagne, Canada, Italie, France. Elle a permis de lancer une démarche pour identifier des projets de partenariat qui recevront des financements de l’AIMF. En marque de son soutien à cette initiative, la Cheffe de Gouvernement Mme Najla Bouden a reçu à la Kasbah, le 18 novembre, la délégation des élus locaux issus de la diaspora tunisienne.

Pour une décentralisation renforcée et une reconnaissance du rôle des Maires face aux crises

Alors que le rôle des Maires dans la prévention et la résolution des crises locales, nationales et internationales devient chaque jour plus évident, le Bureau de l’AIMF a mené une réflexion autour de deux axes qui seront au cœur de sa Programmation stratégique 2024-2028, en préparation. D’une part le rôle des Maires dans la lutte contre la désinformation, d’autre part la diplomatie des villes, élément clé pour faire vivre le multilatéralisme et apporter des réponses aux grands enjeux mondiaux, en complémentarité des États et gouvernements.

Les Maires, élus de terrain qui tirent leur légitimité du suffrage universel, ont rappelé l’importance d’une décentralisation aboutie et d’une prise en considération de leur rôle pour pouvoir jouer toute leur part dans la réponse aux grandes crises mondiales. Un message qu’ils souhaitent voir entendu, et qu’ils porteront auprès de la Conférence Ministérielle de la Francophonie réunie à Djerba en amont du Sommet.

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