Pour faire face à la crise énergétique et l’augmentation des prix de l’électricité et du gaz, plusieurs villes européennes ont récemment annoncé la mise en place de démarches de sobriété. Au programme : extinction nocturne des bâtiments, réduction de la température dans les locaux et certains équipements municipaux, réhabilitation thermique des bâtiments, ou encore développement de l’autosuffisance énergétique. Découvrez ces différentes stratégies :
Bordeaux
La ville de Bordeaux prépare son plan de sobriété énergétique pour faire face à un surcoût de 20 millions d’euros lié à la crise énergétique.
Parmi les mesures du plan qui vise aussi un bond notable (de 7 à 41 %) en matière d’autonomie énergétique de ses bâtiments municipaux, d’ici 2026 :
- l’abaissement à 19 °C de la température dans les bâtiments,
- le passage à une seule collecte d’ordures ménagères (plus une de déchets recyclables) par semaine,
- l’extinction de l’illumination de 90 % des bâtiments publics,
- le développement de l’autonomie énergétique sur les bâtiments de la ville de Bordeaux au profit de la géothermie et du photovoltaïque,
- la requalification des bâtiments anciens et gourmands en énergie.
Le Maire de Bordeaux rappelle, que tous les Bordelais peuvent désormais bénéficier d’une aide à la rénovation énergétique, votée en mars 2022 par la Métropole, qui va jusqu’à 13.300 euros par logement, sous condition de revenus.
Bruxelles
Via le « Plan de sobriété de Bruxelles », le gouvernement bruxellois s’est accordé sur une série de mesures destinées à soutenir la facture énergétique galopante des Bruxellois :
- peu d’aides aux particuliers mais un effort demandé aux entreprises et pouvoirs publics,
- travail de communication au grand public,
- garantie de fourniture en gaz et électricité.
Cannes
La Mairie de Cannes intensifie son « Plan Énergie » et met en place des actions innovantes d’autosuffisance énergétique durable pour lutter contre le réchauffement climatique et protéger le pouvoir d’achat des contribuables et des usagers.
Ce plan qui vise à protéger l’environnement, à contribuer au développement durable et à rendre le bassin de vie cannois le plus autosuffisant possible, comprend :
- la rénovation de l’éclairage public et des bâtiments communaux avec des lumières LED basse consommation,
- la mise en place de systèmes de récupération d’énergie dans les piscines,
- le remplacement des 25 chaudières dans les bâtiments communaux,
- la réhabilitation thermique des bâtiments,
- la réduction du parc automobile communal.
A cela s’ajoute un « Plan Photovoltaïque » pour alimenter les bâtiments et équipements communaux.
Lausanne
La Ville de Lausanne veut réduire l’impact énergétique du réseau d’eau potable de 10%. La Municipalité sollicite un crédit urgent de 4 millions de francs pour financer plusieurs mesures :
- l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits de trois usines de production d’eau potable,
- le remplacement de pompes de refoulement et de réservoirs par de nouvelles pompes à haut rendement,
- la généralisation de dispositifs de détection des fuites sur le réseau et la réduction de la consommation de gaz naturel.
L’ensemble de ces mesures s’inscrit dans le Plan climat. Elles permettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 193 tonnes CO2 équivalent par an.
Marseille
La Ville de Marseille amorce un « Plan d’économies », qui porte sur différentes mesures :
- extinction nocturne des façades des bâtiments publics,
- transition vers la technologie LED de tous ses éclairages publics,
- baisse de la température des chauffages et de la climatisation,
- réduction de la consommation de carburant des véhicules de la Ville en 2023.
Paris
La Mairie de Paris a mis en place un « Plan d’urgence pour la sobriété » qui vise à réduire la consommation énergétique de la Ville de Paris et de ses habitants. Elle porte l’ambition de faire baisser la consommation de gaz et d’électricité de 10 % dans la capitale, soit l’équivalent de la consommation d’énergie de 226 écoles.
La mairie de Paris a dévoilé ses premières mesures pour palier la hausse des prix de l’énergie :
- diminution de l’éclairage des monuments de la ville (mairie, musées, Tour Eiffel…),
- affaiblissement de l’intensité de l’éclairage ornemental,
- décalage d’un mois de la saison de chauffe hivernale,
- réduction du chauffage : 1 degré de moins dans les bâtiments publics de la ville,
- baisse de la température de la quarantaine de piscines parisiennes,
- suppression de l’eau chaude dans certains bâtiments accueillants du public.
La Ville renforcera par ailleurs ses actions de lutte contre la précarité énergétique avec un volet préventif en direct des habitants de logements. Dans le même temps et dans la continuité du Plan Climat voté dès 2007, la Ville prévoit une accélération de ses différents programmes pour l’efficacité énergétique et la production d’énergies renouvelables.