La 9ème édition du Festival Amani vient de s’achever à Bukavu (RDC). Chanteurs, musiciens, festivaliers et associations étaient une nouvelle fois réunis pour porter un message de paix et de vivre-ensemble dans la sous région.
Le festival « Amani » (qui veut dire paix en swahili) est le plus grand événement culturel de la partie Est de la RDC. Depuis 2013, il se tient chaque année sur 3 jours, dans un contexte de la construction de la paix en RDC et dans la région de Grands Lacs.
« Dans le but de ne pas interrompre pour une deuxième fois la marche du Festival, au risque de perdre une opportunité de plaidoyer pour la paix et la stabilité dans la région, d’estomper l’engagement de certains acteurs qui appuient le Festival, le Conseil d’Administration et la Direction du Festival Amani en consultation avec les responsables des commissions des bénévoles et des partenaires ont décidé de tenir les activités de la 9ième édition du Festival Amani à Goma et à Bukavu. De la sorte, nous poursuivons notre lutte contre la peur et des divisions et promouvons haut et clair notre message de vivre ensemble, de paix et d’espoir au travers la musique, l’entrepreneuriat et le volontariat », a fait savoir Guillaume Bisimwa, directeur du festival.
Le festival Amani a fait bouger Bukavu République Démocratique du Congo (RDC), durant trois jours de danse et de musique pour la paix, a rassemblé les artistes musiciens avec une seule idée : « la paix ». 12 000 festivaliers ont répondu présent du 10 au 12 février 2023. Ce qui fait l’identité fondamentale du festival Amani est le partage fraternel de la musique et de la danse au cœur des cultures africaines, le mélange des festivaliers et des associations, le plaisir de la foule, du vivre-ensemble et de la convivialité.
Le directeur de cette édition, Guillaume Bisimwa s’est félicité pour l’effectivité de cette activité culturelle, tout en encourageant son équipe : « La culture réunit toutes personnes, de toutes les ethnies, de différents partis politiques, C’est ça notre objectif. Nous voulons être un élément fédérateur sans couleur politique ni religieuse. Le fait de se réunir autour d’un événement culturel ça construit un élément fort ».
Selon Douce Namwezi, membre du comité organisateur, ce festival a été un moment de cohésion sociale : « Ces trois jours ont offert à la ville de Bukavu des moments de cohésion sociale comme le voulait le festival Amani. Les gens des différents horizons et des différents profils, des jeunes, des vieux, des enfants ont trouvé un espace à eux, ils ont pu partager, malgré les intempéries. Donc pour moi c’était une réussite« .
« Notre message est simple et clair : Nous faisons ce Festival pour offrir aux jeunes, moins jeunes et aux adultes de l’Est de la RDC, et de la région des Grands-Lacs une occasion de rêver, d’espérer, de s’évader et d’entreprendre pour la paix et le bien-être d’un pays, et d’une sous-région aux quotidiens violents, traumatisants et désespérant. Ce Festival est né à Goma, par et pour les jeunes et âmes courageuses de cette ville. C’est une autre façon pour cette ville brisée et meurtrie, courageuse et innovante de résister à la peur, au désespoir, au cynisme et à la fatalité et d’envoyer un message d’espoir à la région, au continent et au monde », a ajouté Guillaume Bisimwa.