La ville de Toamasina, poumon économique de Madagascar, rencontre des besoins très importants en termes d’assainissement. Suite à une première coopération entre la ville et Saint Etienne sur ce thème, l’AIMF appuie une nouvelle phase ambitieuse du partenariat, axée en particulier sur une dimension innovante de développement économique avec l’ouverture d’une pépinière d’entreprises de l’assainissement.
Problématique et contexte
La commune urbaine de Toamasina, deuxième ville et premier port de Madagascar, compte plus de 300 000 habitants. Le secteur de l’assainissement y est actuellement embryonnaire : les installations d’assainissement sont très peu nombreuses et les déchets ne sont pas collectés. Les résidus des activités humaines sont déposés à même le sol et contribuent à la dégradation de la nappe. Il n’existe pas, à Toamasina, de réseau d’assainissement collectif, et seulement quelques administrations et hôtels disposent de fosses septiques.
Un programme d’assainissement de proximité a été mené entre 2012 et 2014 à travers la coopération décentralisée entre Toamasina et la ville de Saint Etienne. Suite à l’évaluation de ce programme, une nouvelle phase, plus ambitieuse, est engagée. Au-delà d’un programme innovant d’assainissement avec démarche de valorisation des déchets, elle cible le développement de l’entrepreneuriat local sur les questions d’assainissement.
Réalisations
Création d’une pépinière d’entreprises sur l’assainissement
Cette pépinière a pour objectif de soutenir les activités génératrices de revenus et d’accompagner la création d’entreprises dans le secteur de l’assainissement.
A la suite d’un concours, 3 entreprises ont été sélectionnées pour être accompagnée : une entreprises de lombricompostage, une entreprise de recyclage des plastiques en briques, et une entreprise de recyclage sur les marchés.
– Construction d’installation sanitaires et mise en place d’un dispositif de valorisation des déchets
Equipements : La construction de 60 toilettes sèches de type Ecosan équipées d’un point de lavage des mains permettra d’améliorer les conditions sanitaires pour environ 600 personnes.
Valorisation des déchets : Les matières seront compostées et utilisées pour la fertilisation de cultures maraîchères et horticoles cultivés par les utilisateurs des installations sanitaires.
Mise en œuvre et financement
Mise en œuvre : 2016-2019 (3 ans)
Coût total du projet : 322 000€
Financement :
Agence de l’Eau Loire Bretagne : 100 000€
Stéphanoise des Eaux : 90 000€
Ville de Saint-Etienne : 58 000€
Ministère français de l’Europe et des Affaires Etrangères : 44 000€
AIMF : 30 000 €