« Le visage de Québec change, et continuera à changer.
Notre population se métisse, et continuera à se métisser. Nos concitoyens et concitoyennes, nos voisins et voisines, issus de la diversité, contribuent magnifiquement à la vie sociale, culturelle et économique de notre communauté. Et ainsi, ils ont absolument les mêmes droits et les mêmes obligations évidemment, autant que quiconque dans cette ville, qui est de race blanche, de souche française et d’obédience historique judéo-chrétienne.
Décidons ensemble, que toutes formes d’intolérance, que toutes formes de racisme, nous sont collectivement interdites. Interdites parce que fondamentalement injustes, fondamentalement inéquitables, en fait, fondamentalement inhumaines. Le racisme est le sentiment le plus odieux qui puisse exister. Nier à un humain, son droit à la liberté, en toute matière, et en toute circonstance, c’est nier son droit au bonheur, au profit mesquin du nôtre.
La souffrance engendrée par le racisme ne peut être comprise que par l’humain qui en est victime. Se sentir rapetissé à cause de sa différence, une différence qui n’a fait l’objet d’aucun choix personnel, bien qu’on en soit fier, très fier même, est totalement ignoble.
Le racisme ne tient d’ailleurs d’aucune logique, d’aucun rationnel. Il renie notre bonté innée, à tous et toutes, qui que nous soyons, d’où que nous provenions. Il est vil, et peut être extrêmement dangereux. Nous le savons nous, à Québec. Nous avons vécu les conséquences horribles du racisme. Avec stupéfaction, nous laissant sans voix, ne croyant pas cela possible dans cette merveilleuse ville, à l’intérieur de cette magnifique communauté.
Hurlons à l’unisson que nous honnissons le racisme, et que notre seule intolérance sera à ses dépens. Rappelons au monde entier que Québec ce n’est pas ça. Que Québec est une terre d’épanouissement, un lieu d’équité, un espace voué à la même chance pour tous et toutes, et un terreau accueillant pour l’humanisme et la prospérité.
Le racisme à Québec c’est non, pas question, le racisme, c’est assez.«
Le Maire de Québec, Régis LABEAUME