A la veille de l’ouverture des JOP de Paris 2024 qui sont marqués par une forte ambition de durabilité et d’inclusion, la Conférence Capitale des Maires engagés pour le climat du 25 juillet 2024, initiée par la Maire de Paris, a mis en pleine lumière les enjeux d’une action locale pour relever le défi climatique. Quels sont les héritages des JO pour la ville de Paris ?
1900, 1924, 2024… Paris a été ville hôte des Jeux Olympiques trois fois. Beaucoup de choses ont changé au cours du XXe et au début du XXIe siècle, de Paris 1924 à Paris 2024. Mais ces éditions des Jeux Olympiques prouvent l’importance indéniable de la capitale française dans le monde du sport.
Paris 2024 a une ambition : organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques avec un nouveau modèle : des Jeux ambitieux, spectaculaires, ouverts à la participation de chacun, mais aussi plus responsables, plus durables, plus solidaires et plus inclusifs.
Dès la phase de candidature, la Ville de Paris a été guidée par l’ambition d’assurer l’héritage social et environnemental des Jeux. Le programme « Transformations olympiques », qui s’inscrit dans une logique de concertation continue, est une première dans l’Histoire des Jeux. Ce programme d’héritage a été conçu avec la société civile au terme de plus de 60 réunions et huit grands événements thématiques en 2018. 1200 idées et projets ont été recueillis par la Ville de Paris puis expertisés et regroupés pour faire émerger les 20 grandes ambitions attendues pour l’héritage des Jeux. Depuis 2019 et le coup d’envoi de la mobilisation, ce travail collaboratif s’est poursuivit en s’appuyant sur le Fonds de dotation Paris 2024 et sur l’ensemble des acteurs : agents de la Ville, habitants, usagers, associations, acteurs économiques.
Organiser les Jeux qui laissent un héritage, c’est à la fois garantir la circularité des ressources et infrastructures, mais aussi travailler sur la pérennité des méthodes de Paris 2024. Le programme « Transformations Olympiques » a défini un cadre stratégique pour laisser un Héritage tangible aux Parisiens et aux habitants d’Île-de-France.
1). Un héritage écologique :
- La création de la voie olympique permet aux athlètes et aux transports en commun de se déplacer plus facilement pendant les Jeux. Elle sera ensuite transformée en une voie réservée au covoiturage et aux transports en commun. Ce projet est accompagné de la plantation de près de 45 000 arbres d’ici fin 2024.
- Le réaménagement de la Porte de la Chapelle. Ce quartier, qui a connu de nombreuses difficultés économiques et sociales, est revitalisé et réaménagé avec la création de 8,5 hectares d’espaces verts, de parcs, d’installations publiques, d’un campus universitaire, de la construction de l’Aréna, de crèches ou d’écoles, et de plus de 3 000 logements. Ces choix de développement ont été rendus possibles grâce à la politique de développement continue de la Ville et à l’élan généré par les Jeux. Fait intéressant, Paris a choisi de s’appuyer sur des infrastructures existantes : 95 % des sites et lieux existaient déjà !
- Le plan de nettoyage de la Seine a déjà permis une régénération significative de l’écosystème du fleuve. À la fin des années 1980, seules deux espèces de poissons vivaient dans la Seine ; il y en a aujourd’hui plus de 30. Tout a été fait pour que la baignade dans la Seine soit possible et plus d’un milliard d’euros ont été investis. La Seine avait déjà atteint les seuils de qualité sanitaire pour permettre la baignade entre 20-50 % du temps pendant l’été, ce taux atteindra 100 % d’ici la fin de 2024.
- L’accélération du plan vélo, la pérennisation des pistes cyclables construites pendant la crise sanitaire de la Covid et surtout la création d’un nouveau réseau de pistes cyclables qui relie tous les sites olympiques et paralympiques.
2). Un héritage métropolitain pour la Seine-Saint-Denis :
L’un des principaux objectifs pour Paris est de rendre les Jeux profitables (en terme de nouvelles installations publiques, de nouveaux logements et d’infrastructures publiques de qualité) pour tout le monde et pas seulement pour les Parisiens intramuros. C’est pourquoi nous avons construit le Village Olympique en Seine-Saint-Denis.
3). Un héritage en termes d’accessibilité :
Au-delà de l’accès pour les personnes porteuses d’handicap aux sites d’entraînement et de compétition pendant les Jeux, la Ville s’est transformée pour répondre aux besoins des para-athlètes et des 350 000 visiteurs porteurs d’handicaps attendus. 17 quartiers « accessibilité renforcée » ont été créés et ont fait l’objet de travaux spécifiques pour faciliter l’accès de tous les publics aux services locaux. À la fin des Jeux, cette approche de conception universelle sera étendue à l’ensemble de Paris. De plus, la ville rendra toutes les lignes de bus parisiennes accessibles aux personnes handicapées d’ici fin 2024.
4). Un héritage immatériel pour les sportifs parisiens :
320 associations soutenues financièrement autour de projets sociaux par le sport ; 4 500 femmes bénéficiaires du programme « Paris Sportives » pour l’égalité des genres dans l’accès à la pratique sportive ; près de 2 000 élèves du programme « Éducation par le sport » incluant un soutien scolaire périscolaire et de la prévention du décrochage scolaire ; soutien sportif pour 800 personnes âgées et 1 000 personnes porteuses d’handicap ; 6 000 enfants mobilisés pour les Jeux Scolaires, combinant sport, culture et rencontres multiculturelles ; le label « Génération 2024 » pour impliquer les écoles dans les Jeux et ouvrir les jeunes Parisiens au monde grâce au sport ; et bien plus encore !
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