Résilience alimentaire, développement des circuits courts et création d’emplois : les « ceintures vertes » sont des atouts pour les villes. Au Congo, la ville de Brazzaville reçoit l’appui de l’Etat pour booster l’agriculture urbaine et la production de la ceinture maraîchère de Talangaï.
S’étendant de la terre ferme jusqu’au bas de la crue du fleuve Congo, la ceinture maraîchère de Talangaï avait une superficie de 36 hectares dans les années 1960. Autrefois l’une des plus importantes zones pour l’alimentation de la capitale congolaise en légumes, elle a perdu près des trois quarts de sa surface exploitable, en particulier en raison des occupations anarchiques. Son étendue est estimée actuellement à 5,12 hectares de la terre ferme.
Elle recèle pourtant un important potentiel, et sa redynamisation apparaît comme une nécessité pour assurer l’alimentation et la résilience de la capitale congolaise. Pour la préserver et la redynamiser, Etat et municipalité entendent renforcer leur complémentarité.
Ainsi, le Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Paul Valentin Ngobo, a remis le 4 décembre au Député-Maire de Brazzaville, M. Dieudonné Bantsimba, des semences et kits aratoires destinés à une quarantaine de groupements de maraîchers de Talangaï. Le Député-Maire a également fait part des actions mises en place pour protéger la zone : » Nous continuerons à poursuivre ces initiatives et je puis déjà dire que pour lutter contre l’occupation anarchique, nous sommes en train de prendre des textes avec le ministère des Affaires foncières pour protéger ce site qui devient une zone verte protégée « .
Une démarche positivement appréciée par les maraîchers. « La journée d’aujourd’hui restera gravée dans les cœurs des maraîchers, car depuis la création de ce site agricole en 1964, c’est pour la première fois que nous recevons un tel don de la part des pouvoirs publics. Nous, producteurs de la ceinture maraîchère de Talangaï, nous accomplissons notre mission, celle de nourrir la population de Brazzaville avec peine et larmes aux yeux« , a rappelé le président des maraîchers de Talangaï, Sylvain Ndangui.